L’importance de l’enregistrement des naissances : une identité pour chaque enfant
En Côte d’Ivoire, des milliers d’enfants vivent sans acte de naissance. Cela signifie qu’ils n’existent pas officiellement aux yeux de l’État. Pas de papiers, pas d’identité légale, pas d’accès facile à l’école, à la santé, ni même à la citoyenneté. Pourtant, l’acte de naissance est bien plus qu’un simple papier : c’est le premier droit d’un enfant.
Sans cet enregistrement, un enfant peut se retrouver bloqué à chaque étape de sa vie. Impossible de passer un examen officiel, d’avoir une carte d’identité, de se marier légalement, ou même de trouver un emploi dans le futur. C’est une exclusion silencieuse, qui commence dès la naissance.
L’UNICEF travaille en partenariat avec l’État ivoirien pour changer cette réalité. Des campagnes de sensibilisation sont menées dans les villages, les quartiers précaires et les maternités. Des agents vont à la rencontre des familles pour expliquer l’importance de l’enregistrement et les accompagner dans les démarches.
Source : Hassane (aire de jeux des enfants )
Grâce à ces efforts, de nombreuses communes ont renforcé leurs services d’état civil, avec des registres numérisés et du personnel formé. Des projets pilotes permettent même d’enregistrer les bébés directement dans les centres de santé, au moment de l’accouchement.
Mais le combat continue. Certains parents ne sont pas informés ou n’ont pas les moyens de se déplacer. D’autres pensent que c’est une formalité sans importance. C’est pourquoi il est essentiel que chacun – enseignants, chefs de communauté, agents de santé – joue un rôle pour que chaque enfant reçoive ce document essentiel.
Donner un acte de naissance, c’est reconnaître l’existence d’un enfant, lui donner le droit de rêver, de grandir et de participer pleinement à la vie de son pays. C’est un petit papier, mais un grand pas pour l’avenir.


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